S’il y a un héros de jeux vidéo que tout le monde connait c’est bien Mario. Le petit plombier moustachu, né au Japon il y a déjà 37 ans, est rapidement devenu la mascotte de la mythique firme Nintendo. Mais si il a enchainé les succès vidéoludiques, notre héros n’a pas eu autant de chance pour ce qui est du grand écran, pourtant les tentatives sont là. Entre l’obscur film d’animation des années 80 que l’on pensait perdu jusqu’à récemment, en passant par le très douteux live action des années 90 qui fut l’une voire la première adaptation foireuse de jeux vidéo au cinéma, sans oublier la série d’animation qui n’aura laissé au monde qu’un méme très connu, le plombier semblait être maudit pour ce qui était de nous faire vivre ses aventures sans la manette en main.
C’était sans compter une nouvelle tentative de Nintendo de donner vie à Mario loin des consoles et cette fois, il mettrait toutes les chances de leur coté.
Film d’animation en images de synthèse, réalisé en partenariat avec la célèbre société Illumination (Moi, moche et méchant, tous en scène, les minions,etc.) avec un casting vocal de qualité, aussi bien en version originale avec ses grandes stars du cinéma qu’en version francaise avec ses vétérans du doublage.
Alors ce Super Mario Bros. le film va-t’il enfin lever la malédiction qui pesait sur Mario et les films adaptés de jeux vidéo en général ? voici mon humble réponse:
L’histoire est simple: Bowser, méchant emblématique des jeux vidéo, s’empare d’un puissant artéfact et menace de conquérir le royaume champignon. Au même moment, à Brooklyn, Mario et son frère Luigi, plombiers fauchés essaient de s’en sortir tant bien que mal. Quand une inondation leur donne l’opportunité de récupérer un boulot, les deux frères s’élancent pour résoudre le problème et se retrouvent dans les égouts où ils découvrent un mystérieux tuyau, dont l’emblématique couleur verte évoquera rapidement moults souvenirs à de nombreux joueurs.
Aspirés dans ce tuyau et séparés durant leur voyage, Luigi va se retrouver catapulté au royaume du maléfique Bowser tandis que Mario attérira au royaume champignon, où sa quête pour retrouver son frère l’aménera rapidement à devenir le champion de la princesse Peach et ainsi lutter contre l’imminente invasion de Bowser.
Le scénario simple est surtout prêtexte à enchainer de nombreuses séquences rendant hommages à plusieurs jeux emblématiques où Mario apparait, que ça soit Mario Kart, Donkey Kong ou Super Smash bros. Les aventures du plombier sont toujours dynamiques, souvent drôle et remplies de clin d’oeil et d’autres easter eggs qui raviront les fans du petit moustachu et qui sont suffisament subtilement amenés pour ne pas nuire au plaisir des autres. Le rythme soutenu et la variété des situations fait qu’il est difficile de s’ennuyer avec lui, surtout qu’il est bien accompagné, entre un Luigi peureux mais qui ferait tout pour épauler son frère, un Bowser aux prouesses musicales impressionantes, un Toad à l’enthousiasme parfois exaspérant, une princesse Peach badass et un peu excentrique loin des clichés habituels de la princesse en détresse et un Donkey Kong qui a naturellement du mal à s’entendre avec notre moustachu, tous les personnages emblématiques sont là et c’est sans parler de tous les ennemis habituels de Mario et ceux que l’on aperçoit furtivement parmi les easter eggs.
Visuellement, le film est évidemment très fidèle au jeu vidéo. C’est un plaisir de se plonger dans cet univers coloré et joyeux, les scènes fourmillent de détails et les effets de lumières sont très jolis, vraiment du tout bon. Autre point positif, le design des personnages, Illumination a réussi à ajouter sa touche à des personnages dont l’apparence est légendaire et c’est une grande réussite, mention spéciale à la princesse Peach qui a su combiner son design de princesse guimauve avec un regard de warrior prête à en découdre.
La partie sonore n’est pas en reste non plus, évidemment pour les fans tous les sons mythiques que l’on entend depuis tant d’années y sont, du champignon qui fait grandir, à la pièce d’or, la bande originale est elle aussi excellente, combinant réorchéstrations inspirées des mélodies du jeu, avec quelques grands classique des années 80 / 90 tel que Take on me de A-ha, holding out for a hero de Bonnie Tyler ou même un petit Thunderstruck d’AC/DC.
Les doublages (pour ma part j’ai vu le film en version francaise) sont eux aussi excellents, à défaut d’avoir de grandes stars hollywoodiennes, notre version francaise peut compter sur des vétérans dont les voix parleront à beaucoup, avec Pierre Tessier dans le rôle de Mario, connu pour être la voix de Ryan Reynolds, dans le rôle de Bowser, Jérémie Covillault, qui n’est autre que la VF de Tom Hardy et Benedict Cumberbatch, ainsi que malheureusement un peu sous exploité dans le film, l’excellent Donald Reignoux, voix de Spider-man dans les deux jeux sortis sur Playstation, de Titeuf ou encore de Reese dans la série Malcolm, qui est la voix de Kamek.
Mon avis personnel et ma note:
Alors a-t’il réussi l’exploit de sauver Mario des adaptations moisies, c’est un grand oui! Super Mario Bros. le film est un bon film, un divertissement simple et rafraîchissant qui fera passer un très bon moment à toute la famille, quel que soit l’âge ou le degré de connaissance de l’univers. Bien rythmé, avec de superbes décors et une excellente bande son, on ne voit pas l’heure et demie du film passer et à la fin on en redemande, la scène post-crédits suggérant, d’ailleurs, qu’on pourrait avoir la chance d’en avoir plus à l’avenir.
Le seul défaut que l’on pourrait lui reprocher c’est sa simplicité, Super Mario Bros. le film ne vous marquera probablement pas comme un Pixar ou un Ghibli pourrait le faire. Les personnages sont dans l’ensemble assez simple voire stéréotypé, le scénario ne brille pas par sa complexité et ne cherchez pas de double lecture ou de sens caché au film, non Super Mario Bros. le film est avant tout fait pour vous faire passer un bon moment de bonheur simple et sans prise de tête, tout comme les jeux l’ont permis à des millions de joueurs depuis presque 4 décennies.
Ma note:
18/20
COUP DE COEUR
