Si il y a bien une créature qui se fait massacrer dans les jeux vidéos depuis des années, ce sont les zombies, cible favorite des gamers avec les nazis et les aliens, c’est avec un plaisir coupable qu’ils n’hésitent jamais à revenir les mettre à mort une bonne fois pour toute.
Avec Welcome to Paradize, les devs parisiens de chez Eko Software nous proposent, une nouvelle fois, de participer à une extinction de masse de mangeurs de cerveaux, surtout qu’ils n’en sont pas à leur premier coup d’essai et avaient déjà contribué au massacre avec deux de leur précédents projets, les sympathiques “how to survive” 1 et 2.
Leur nouveau jeu nous propose un shooter en vue plongeante, avec une bonne dose de craft et un petit côté light RPG, dans un univers au côté nanardesque assumé. Welcome to Paradize va-t’il survivre comme un Daryl Dixon en colère ou finir en tas de chair putréfiées c’est ce que nous allons voir dans ce test.
L’histoire, dans la digne tradition des films de zombies, est surtout un prétexte. Vous êtes un survivant anonyme (à choisir parmi une douzaine de choix qui sont uniquement esthétique) qui, après dix ans de galère, décide de s’offrir un peu de répit en rejoignant la ville de Paradize.
Pourquoi cet endroit est un paradis ? Grâce à une technologie qui permet à ses habitants de contrôler les zombies pour en faire de gentils esclaves dévoués ou des gardes du corps serviables, plutôt pratiques. Mais évidemment tout ne va pas se passer comme prévu et leur technologie de contrôle a eu quelques ratés, rendant la zone infestée de zombies hargneux. Tout n’est pas perdu, il semblerait que l’humanité menée par une parodie d’Elon Musk ait réussi à s’enfuir… sur la lune, à notre survivant de construire une fusée pour aller les rejoindre.
Ce scénario nanardesque va être l’occasion de croiser la route de nombreux PNJs plus barrés les uns que les autres, mention spéciale à l’infirmière adepte des amputations ou à la famille de rednecks consanguins du désert, dont les quêtes vous feront voyager à travers les nombreux biomes du jeu: forêt, ville, désert, marais… Malheureusement, ces missions s’avèrent assez répétitives dans leur structure, va là, tue ça et rapporte cela, les quêtes Fedex dans toute leur gloire même si elles tentent d’être scénarisées.
Techniquement, le jeu s’en sort bien, les textures sont propres et détaillées et le jeu reste fluide en 4k 60 FPs quelque soit le nombre de zombies à l’écran, qui peut devenir vraiment élevé. L’action reste toujours lisible. On notera également un cycle jour/nuit qui permet, tout comme les intérieurs sombres, de profiter de très bons effets d’ombres et de lumières, en particulier ceux de la lampe de poche.
En point négatif, on pourra, cependant, relever que les environnements restent assez vides et manquent de points d’intérêts visuels, d’autant plus que le monde, presque entièrement ouvert, est très grand.
Mais si on joue à un jeu de zombies, c’est bien sûr avant tout pour le gameplay. Le jeu se présente comme un jeu de tir en vue plongeante, ici point de rationnement de munitions, les armes sont nombreuses et les balles abondantes, surtout qu’on peut facilement les crafter en grand nombre avec des ressources facilement trouvables et juste en passant par le menu.
Les instruments de morts sont nombreux et on y retrouve la panoplie complète du tueur de morts-vivants, avec du côté des armes de mêlée, des classiques comme la batte et la machette ainsi que des plus exotiques comme la lance et le boomerang, et pour les amateurs d’armes à feu, on a l’incontournable fusil à pompe, le pistolet, la mitraillette, le fusil semi-automatique de précision, et si vous préférez laisser parler le chasseur en vous, l’arc et l’arbalète, ce sont quelques une des nombreuses armes du jeu et même si elles sont, pour la plupart, assez classique, on aurait aimé quelques folies comme dans un dead rising, le coté craft le permettant d’ailleurs, mais dans tous les cas chacun trouvera celle qui s’adapte le mieux à sa manière de jouer.
La grosse originalité de ce jeu vient des “zombots”, vous aussi avez accès à la technologie de contrôle des zombies, et si au début elle ne vous permet de contrôler qu’un seul zombie, au fil de l’histoire et des améliorations débloquées, elle vous permettra d’avoir une vraie petite armée à votre service. Surtout que le jeu dispose d’un menu où vous pouvez vous faire plaisir en personnalisant votre zombot en l’équipant de divers objets, que ce soit une arme, ou d’une amélioration au niveau de son corps.
Durant le jeu, vous devrez régulièrement faire face à des tubes d’où sont expulsés des zombies améliorés. En les éliminant, vous récupérerez leurs armes et leurs améliorations. Laissez libre court à votre imagination, vous pourrez inventer des combinaisons allant du zombie en armure d’oreillers équipé d’une massue à un zombie tireur qui repousse les cibles avec des ondes de choc et mon petit préféré, un zombie équipé d’une selle que vous pourrez chevaucher pour vous déplacer sans effort. Les combinaisons sont très nombreuses et à divers endroits du jeu, vous pourrez débloquer des vidéos qui vous en conseilleront certaines. Vous pouvez encore affiner la personnalisation en activant des ordres spéciaux, vous disposez de 4 points (8 avec les améliorations) pour activer certains ordres en combat ou hors combat comme évidemment attaquer, mais aussi fuir, provoquer les ennemis, collecter les ressources… chaque personnalisation étant spécifique à un seul de vos zombies, il est possible de créer de bonnes synergies entre eux.
Le jeu vous fera également vous construire un petit nid douillet sous forme d’une cabane qui, en plus de devenir un point de voyage rapide ainsi qu’un endroit où stocker vos objets, deviendra le point de départ de votre base vous permettant d’y fabriquer de nouvelles armes, d’y cuisiner et même d’y planter des légumes… ou de le faire faire par vos esclaves morts-vivants.
Mais attention, il sera nécessaire d’entourer votre QG de murs et de pièges pour repousser les assauts des zombies sauvages aux alentours.
Pour en finir avec la partie gameplay, notons la présence d’un mode multijoueur en ligne jusqu’à 4 et plus rare, un mode deux joueurs sur le même écran, on ne peut que saluer les développeurs pour cet excellent ajout qui se fait malheureusement de plus en plus rare.
Dernier point à aborder, l’ambiance sonore, si les sons des armes et les gémissements des zombies se faisant massacrer sont efficaces, les musiques quant à elles sans être mauvaises sont assez oubliables. Le véritable point faible se trouve dans les voix, petit studio oblige, les doublages sont globalement médiocres et uniquement en anglais.
Les points positifs et négatifs:
* Points Positifs:
– Monde gigantesque avec plusieurs biomes
– Du fun sans prise de tête
– Sa propre petite armée de zombies
– Beaucoup de contenu, bonne durée de vie d’une quarantaine d’heure
– Multi en ligne ET en local
* Points Négatif:
– Certaines zones un peu vides
– Les quêtes Fedex
– Les menus pas très ergonomiques
– La caméra qu’on ne peut pas faire tourner (bonne chance pour la construction de la base)
– Relative répétitivité du gameplay
Mon avis personnel et ma note:
Vendu une trentaine d’euros, ce Welcome to Paradize se déguste comme un bon film nanardesque de zombies entre potes autour d’une pizza.
Avec son ambiance plus proche d’un Z nation que d’un Walking Dead, il vous fera passer un bon moment de défoulement en enchaînant les massacres de hordes de mort-vivants, n’oubliant pas de nous glisser ça et là quelques petites références au classique du cinéma ou quelques traits d’humour qui font plaisir.
Pas exempt de défauts: répétitivité des quêtes, ergonomie perfectible, ou des zones un peu “mouais”, aucun de ces aspects ne sera vraiment rédhibitoire, encore plus si vous partagez l’aventure en coopératif.
Remplis de bonnes idées et généreux, les développeurs nous proposent un nouveau jeu de zombie qui saura se démarquer par son fun immédiat et la gestion de son équipe de morts-vivants, si vous aimez le genre et qu’en plus, vous avez quelques potes sous la main, alors n’hésitez pas.
Ma note:
16/20